Benoît MONTEL : UN VIGNERON PASSIONNÉ VOLCANIQUE

Comme la plupart des gens du cru, son père cultivait une petite parcelle de vigne à Ménétrol, ce qui lui a donné le goût très tôt de la nature et l’envie de travailler la terre.
Après sept ans en Bourgogne, notamment à Puligny Montrachet, au domaine Olivier Leflaive, Benoît a décidé de rentrer au pays pour y créer son propre domaine, en 1999.
Evoquant ses très jeunes années en lycée viticole, Benoît Montel répète sa conviction précoce que le terroir volcanique auvergnat, unique en France, « permettrait de faire des choses magnifiques ». Vingt ans plus tard, il élabore une quinzaine de cuvées différentes, sur ses 7 hectares, dont la moitié dans les dénominations de Chanturgue, Châteaugay et Madargue – il est pour l’heure le seul vigneron présent à la fois sur trois des crus de la région.
Benoit met également à l’honneur des vins plus originaux, à partir de cépages plus atypiques en Auvergne comme le Gamaret, la Syrah, le Sauvignon, le Viognier, le Merlot.
Depuis des années, Benoît Montel entretient ses vignes sans désherbage chimique. Il a récemment obtenu son agrément bio (première cuvée prévue en 2023).

Ce fondu d’expérimentations et de micro-cuvées s’amuse également au niveau des élevages : en amphores sans sulfites, en barriques dans le Lac Pavin et le Lac Servières, en bouteilles dans des parcs à huitres en Méditerranée (à Port Leucate), etc.
Les bouteilles immergées sont ensuite vendues au profit de l’association ACTE d’Auvergne qui vient en aide aux enfants atteints de cancer.
Benoit Montel est un artiste du vin, il est en recherche permanente de nouvelles cuvées souvent réalisées à partir d’un seul cépage. Il recherche également des assemblages à condition qu’ils soient d’une qualité digne d’une table étoilée. A l’image de sa Cuvée Lueurs (assemblage de syrah, viognier).
Benoît a l’âme d’un passeur : ancien joueur et éducateur auprès des jeunes rugbymen du RCR, il aime transmettre ses connaissances et son art de vinification. Plusieurs stagiaires passés chez lui sont devenus des amis. A l’image de l’international de rugby et ancien joueur de l’ASM, Rémi Lamerat. Au cours de ce stage, les deux compères ont réalisé une cuvée baptisée « La Croisée », une cuvée généreuse à 4 mains, et ont projeté de s’associer dans un avenir proche. Affaire à suivre...

Les vins des Côtes d’Auvergne : Un climat propice à la viticulture

Placé sur le 45e parallèle, celui du Saint-Emilion, des Côtes Rôties, du Piémont Italien ou des Pinots Noirs de l’Oregon, qui délimite les vignobles septentrionaux des méditerranéens, le vignoble des Côtes d’Auvergne bénéficie d’un climat semi-continental très favorable à son épanouissement.
Les parcelles de vignes de l’AOC Côtes d’Auvergne sont situées sur les pentes des Puys. Elles bénéficient donc de l’effet de Foehn qui régule les températures et limite les précipitations.
L’aire d’appellation s’étend sur environ 80 km du Nord au Sud et 15 km d’Est en Ouest et se répartit sur 53 communes. Elle est principalement localisée sur la chaîne des monts du Livradois à l’Est et la chaîne du Sancy à l’Ouest.
Les vignes sont en général dispersées en une multitude de petits îlots, presque toujours en situation de coteau bien marqué, à une altitude comprise entre 350 et 550 m.

La renommée et la particularité de dénominations locales complémentaires que sont Madargue, Chateaugay, Chanturgue, Corent et Boudes illustrent bien cette diversité des sols :

  • LE SITE DE MADARGUE correspond ainsi, sur la commune de Riom, à une butte viticole marneuse de couleur blanche.
  • LES VIGNES SUR CHATEAUGAY occupent les flancs d’une ancienne coulée basaltique fragmentée en plusieurs petits plateaux.
  • LE VIGNOBLE DE CHANTURGUE emblématique des Côtes d’Auvergne et dont le nom d’origine celtique est issu du mot « cantalo » signifiant « brillant » et « bien visible », occupe les fortes pentes (plus de 25 %) bordant le plateau basaltique.